Puck

par Yves Chevrefils Desbiolles
1989, in La Revue des revues no 7

La marionnette est « un fait culturel évident », nous dit l’avant-propos. Évident, mais négligé. Puck veut par la réflexion et la confrontation remettre un peu de lumière sur la marionnette, rappeler comment ce substitut de l’acteur peut être une source intarissable de métaphores.
Ce premier numéro est consacré aux avant-gardes artistiques et littéraires qui ont su comprendre la singularité de la marionnette – « animée et inanimée, objet et acteur, corps et âme », – et rafraîchir cette forme de théâtre Certains pourront être étonnés du degré de fascination qu’ont exercé les marionnettes sur les protagonistes de la modernité : Satie, Picasso, Tzara, Goll, Teuber, Prampolini… sans oublier Artaud et Brecht. A leur sujet, tous les auteurs d’article n’évitent cependant pas l’usage d’un certain jargon interprétatif démodé. En revanche, la maquette, la mise en page et les illustrations sont d’une qualité remarquable.
Le thème occupe tout l’espace du sommaire : aucune rubrique, aucune chronique, si ce n’est un bref avant-propos dans lequel la directrice de Puck annonce les intentions de la rédaction. N’y aurait-il pas, dans le monde des marionnettes, matière à commentaires, même sur des événements que le temps aurait éloignés de l’actualité immédiate ? Un semestriel peut se le permettre. A venir : « Les Marionnettistes et les plasticiens» (no 2), « Marionnette et société» (no 3).


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