De la caméra au stylo : les écrits des cinéastes dans Trafic

par Antony Fiant
2002, in La Revue des revues no 33

Dès le lancement de la revue Trafic en 1991, son fondateur Serge Daney exprime l’intention de faire (ré-) écrire les cinéastes. L’intention se concrétise très vite et l’on trouve en moyenne trois à quatre textes de cinéastes dans chaque numéro. La forme prise par ces textes est extrêmement variée (du poème au document de travail). Écrits par des cinéastes contemporains de la revue ou bien exhumés, l’ensemble de ces textes contribue à annihiler la très tenace frontière entre théoriciens et praticiens. Cette communication se propose donc d’évaluer l’apport de praticiens de l’image à une revue de cinéma par l’écriture. Pour cela, nous avons procédé en trois temps. D’abord en considérant le texte comme projet de film (la pré-création), ensuite le texte comme retour sur le film (la post-création) et enfin en s’attardant sur un cas particulier et révélateur d’écrits de cinéastes dans Trafic, celui de Manoel de Oliveira.

From the Camera to the Pen : Writings by Filmmakers in Trafic
As soon as the periodical Trafic was launched in 1991, its founder Serge Daney expressed his intention to have filmmakers (re-) write texts. The intention soon became reality and an average of three or four texts by filmmakers can be found in each issue. These texts are extremely varied in form (ranging from the poem to the working document). Whether they be written by contemporary filmmakers or unearthed, all these texts as a whole contribute in debunking the tenacious borderline between theoreticians and practitioners. This communication thus proposes to assess the written contribution of practitioners to a cinema periodical. To achieve this we have adopted an approach in three stages, first considering the text as a film project (pre-creation), then the text as a backward look on the film (post-creation) and finally studying in some depth a significant individual case of writing by a filmmaker in Trafic : that of Manoel de Oliveira.


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