Le Coq-Héron n° 223 : Présence de Ferenczi

Au cœur des actes du congrès international – publiés dans Le Coq-Héron no 223 – consacré à Sándor Ferenczi , en la présidence d’honneur de Judith Dupont, se déploient l’héritage et  l’actualité de l’œuvre du psychanalyste hongrois.

 

Franco Borgogno distingue les grands axes de la clinique ferenczienne, les « conditions nécessaires » pour aller à la rencontre du patient. L’auteur précise que  « le savoir analytique selon Ferenczi  n’est aucunement lié à l’intellect, mais à un connaître électivement « viscéral ».

 

Au fil des cas cliniques transparaissent l’engagement thérapeutique et la précision théorique portés par une transmission empreinte de rigueur, telle que restituée  par les articles de Josette Garon et Yves Lugrin.

 

Le cheminement de Sándor Ferenczi le mena à un positionnement précurseur dans le traitement analytique, « une technique active » de l’analyste,  « une maîtrise non dogmatique, non infaillible » soulignée par José Jimenez Avello. « Il faut que l’analyste se montre digne de la confiance absolue du patient ».

 

Correspondances pertinentes d’une part entre les écrits de Ferenczi, dont les résonances sont mises en lumière par Fabio Landa, d’autre part avec les grandes figures de la psychanalyse telles que Freud (Ferenczi fut son disciple), Michael Balint ou Piera Aulagnier. Laura Dethiville délivre les liens avec la pensée de Winnicott quant à l’analyse comme  « processus dynamique où l’analyste est impliqué dans toute sa personne ».

 

La mythologie psychanalytique sera à l’honneur avec la figure de Grisélidis reprise par Pierre Sabourin afin d’illustrer le « système familial maltraitant » et les liens pathologiques, où l’omerta maintient son règne muet.

 

Kathleen Kelley-Lainé nous plonge dans les tourments du Journal Clinique, mouvement d’émancipation, tentative d’une « liberté de grandir », de « trouver une issue dans l’autoanalyse ».

 

Alice Dallavalle