Klaus Merz

Portemanteau

J’ai vu ma chemise/vide à un crochet/et ne craignis/ point.

Heureuse guérison

Il ne se voyait plus/qu’en hôte/de lui-même.

Il mettait soigneusement/ses pas dans ceux des jours/qui l’emportaient. Seul lui manquait l’orgueil/de ne pas mourir.

Bien sûr, il serait plus juste pour évoquer le dernier numéro de la Revue de belles-lettres de faire un sort à l’important dossier qu’elle consacre à Saemus Haeney récemment disparu : un entretien, deux longs textes sur la poésie inédits en français, des études, de nombreux poèmes si beaux…Mais c’est la voix tranchante, lapidaire de Klaus Merz (Suisse alémanique, né en 1945) restituée par Marion Graf qui d’abord nous sidère. Peu d’ouvrages, hélas!,  traduits de ce côté-ci du Rhône : chantier impératif.