Le Préau des collines, bête improbable

Tardif mais magnifique, Le Préau des Collines nous revient, petit bloc d’art et de littérature, sous un format carré.

 

Petit ? Certes pas avec, en ouverture, une centaine de pages consacrées au sculpteur, peintre et graveur Pierre Édouard suivies de trois cahiers dédiés à des écrivains contemporains Pierre Lafargue, Geneviève Huttin, Éric Maclos. D’autres pépites encore à glaner (les corps nus d’Élisabeth Prouvost, à la fois sensuels et abstraits, entre chute et extase, dévorés d’ombre) dans ce chef d’œuvre de patience et de passion…

 

 

« Revue conçue à la chance, pleine de caprices, d’hésitations, en glissant une photo sous un texte, en la décollant et la recollant, espérant du hasard le bonheur d’une rencontre, marchant de travers vers une source cachée, feuilletant un cahier intérieur, y découpant un poème, abruti de stupeur devant la splendeur d’une sculpture. Puis hésitant et revenant un arrière ; la pensée tout de guingois. Cherchant de nouveau : trouver quelque maître peu connu ? être déçu aussi, et encore, relever la tête à la vue des trop beaux noirs d’une gravure cornée. Une revue se contorsionne et se construit, bête improbable qui souhaite un sourire. » Jacques Le Scanff qui nous dit « faites passer » et voici.

 

Au comité de rédaction de la revue, le nom de Mathieu Bénézet n’a pas été effacé (on lira dans cette livraison sans doute un de ses derniers textes publiés). Belle et émouvante fidélité de Jacques le Scanff. Dans sa palette de peintre, la revue est aux couleurs de l’amitié.