Robinson d’Artois

 

Sous la conduite de Francis Marcoin, Les Cahiers Robinson poursuivent 1997 depuis leur travail unique d’exploration de l’imaginaire de l’enfance, à travers les représentations qu’en ont formées la littérature, la production éditoriale et ses imageries. Travail historique – mais pas seulement–, approches théoriques ouvrent ces recherches sur un corpus très vaste. Dans leur numéro 33 (avril 2013), dirigé par Christine Prévost, le cinéma est à l’honneur : « Filmer la classe ». Fictions ou documentaires, la tradition des films qui prennent la classe pour sujet sont légion. Entre le bien oublié La Maternelle (Jean Benoît-Lévy et Marie Epstein, 1932) jusqu’au fameux Entre les murs, la livraison fait un détour par les comédies plus ou moins potaches (P.R.O.F.S), la récurrence du motif scolaire dans les films de Kiarostami, la vision du milieu scolaire dans les fictions télévisuelles, en particulier La Journée de la jupe, et le corps fantasmé de l’enseignant, inépuisable sujet de moqueries comme de drames.

 

Dans le numéro 34 (octobre 2013), Présences animales dans les mondes de l’enfance, on se plaira à retrouver pour son article « La voix animale », une reprise d’oralité, un nom qu’on a salué ici, il n’y a pas si longtemps, et pour de toutes autres recherches, celui de Serge Martin à l’occasion de son ouvrage sur les Cahiers du chemin.

 

Vincent Dunois