Connaissez-vous Margutte?

Depuis quelque temps, un objet aussi énigmatique que foisonnant, polyglotte et numérique tombe régulièrement dans nos boîtes mail : nous avons souhaité lever le voile sur ce petit mystère en proposant à ces créateurs de nous confier ce qui les a inspirés pour créer Margutte.

Qui êtes-vous ? Pourquoi cette revue ?

Notre revue en ligne est née en mai 2013 de l’idée d’un groupe d’amis, dont quelques-uns avaient déjà eu des expériences de revues underground dans les années ’70 et ’80.

La revue s’appelle  Margutte, comme le personnage du « Morgante » de Luigi Pulci. La référence à la figure de Margutte veut renvoyer à certaines valeurs de la Renaissance telles que la centralité de l’homme et l’aspiration à l’Utopie dans ses différentes formes hautes ou basses.

Margutte  naît comme site ouvert à toutes les formes d’expression artistique, aussi bien les formes plus classiques comme la littérature, la musique, le théâtre et les arts visuels, que les arts plus modernes comme le cinéma, la BD et les jeux vidéo.

Margutte  naît à Mondovì, une petite ville apparemment pas très importante mais qui a connu dans la Renaissance une noble tradition dans l’art de la presse , faisant démarrer une des premières (peut-être même la première !) tradition du livre illustré typographique. Un des aspects de la Renaissance qu’il faut valoriser et redécouvrir, en cherchant à connaître une tradition de la contreculture.

Quels sont ses domaines et choix ?

Il y a quatre rubriques : La Valise d’Hermès (littérature), les Chambres de Cronos (histoire), l’Ambrosia di Dionisio (art), la Portée d’Orphée (musique) et les Divertissements Platoniques (divertissements). A l’intérieur de ces rubriques on trouve des articles très différents les uns des autres, avec plusieurs styles.

Pourquoi avez-vous voulu son plurilinguisme ?

Le fait que nous vivons dans une petite ville de province nous pousse à chercher une vision plus ample, ouverte donc à la collaboration avec des personnes qui parlent les principales langues européennes. Nous avons également organisé un jumelage avec des poètes anglais et nous sommes en train de réaliser une expérience similaire avec des poètes francophones. Un petit groupe de collaborateurs nous aident dans les traductions.

Comment « fabriquez »-vous vos rubriques ?

Chaque rubrique a son responsable qui s’occupe d’ écrire ou de chercher les articles à publier. De temps en temps nous nous rencontrons pour organiser la programmation et d’éventuelles autres initiatives que nous réalisons à Mondovì, par exemple la lecture de poèmes dans leurs langues originales.

Y a-t-il des revues (vivantes ou mortes) qui vous ont inspirés ?

Comme nous avons déjà dit, quelques-uns parmi nous ont participé à la publication de revues de littérature et d’autres domaines, tels que Una tazza di thé , Poesia nella strada  et Weltanschauung  et c’est de ces revues que nous nous sommes inspirés pour lancer  Margutte . Celles-là étaient des revues  papier alors que Margutte  existe seulement en ligne.