L’histoire de l’imprimerie Union

…fondée, en 1910, par deux émigrés russes Volf Chalit et Dimitri Snégaroff, se confond largement avec les impressions d’art et de littérature du XXe siècle en France. Un catalogue impressionnant,
de Paul Guillaume à Gertrude Stein, de Iliazd à Pierre Bettencourt, de La Délirante au Cercle d’art, de Corti à Seghers, de Hazan à Skira…
Ce savoir faire exceptionnel, elle le mit dès 1913 au service d’une revue, en l’occurrence Les Soirées de Paris deuxième série de Guillaume Apollinaire et Serge Férat. Dès lors elle imprimera les principales revues d’art de l’époque
(Les Arts à Paris, Action de Florent Fels, le Bulletin de l’Effort moderne, les Cahiers d’art…). De nombreuses revues surréalistes sortiront de leurs presses ainsi que des numéros de Minotaure. Et tant d’autres revues plus ou moins éphémères : Art concret de Jean Hélion, Le Spectateur, L’Esprit nouveau,
Clarté, Critique, L’Âge du Cinéma d’Ado Kyrou…

Aujourd’hui toute cette histoire prestigieuse est en ligne dans un site foisonnant de documents qui décline toutes les étapes du travail de l’imprimerie Union qui a fermé ses portes en 1995. Ce site est animé par le trop rare Antoine Perriol, avec la collaboration de Olivier Bourreau au développement du site (on comprend mieux son éloignement), de Guillaume Louet (auteur prolifique de La Revue des revues) au conseil littéraire et de Charlotte Bayle (qui êtes vous ?) au graphisme : une fort belle réalisation, la qualité de l’entreprise électronique rend bel hommage à l’exigence de l’imprimerie.

Site L’Imprimerie Union