Trafic, une fin

 

Hervé Joubert-Laurencin dans la numéro 48 de La Revue des revues en octobre 2012 célébrait les vingt ans de Trafic, revue fondée par Serge Daney et Jean-Claude Biette, dont l’achever d’imprimer du n° 1 porte la date du 2 janvier 1992. « Son élégante iconophobie » (H. J.-L.), une certaine austérité de touche sous le kraft de sa couverture signaient une revue unique favorisant les articles au long cour et cultivant une certaine idée de l’écriture sur et à partir du cinéma : « La revue est ouverte à tous ceux qui ont l’image comme première passion, le cinéma dans leur bagage culturel et l’écriture comme seconde passion », ainsi se disait-elle.

 

 

 

Presque 10 ans plus tard et après 120 numéros au compteur, Trafic s’interrompt. Cette décision prend acte de l’étiolement du nombre d’abonnés (à peine 200) et d’une raréfaction de la vente au numéro. Frédéric Boyer qui dirige désormais les éditions P.O.L, après Paul Otchakovsky-Laurens – aussi grand cinéphile que grand éditeur –, affirme cependant qu’après l’éclipse, Trafic renaîtra sous un autre jour, une autre forme : un almanach annuel qui paraîtra chaque mois d’octobre.

 

On pourra lire aussi dans le numéro 33 de La Revue des revues, l’article d’Antony Fiant : « De la caméra au stylo les écrits des cinéastes dans Trafic » qui évalue l’apport de praticiens de l’image à une revue de cinéma par l’écriture.