Sélection du Prix Clarens du journal intime 2023

 

 

Jusqu’à présent, aucun auteur français vivant n’a encore décroché ce prix. Peut-être cette année ? Après Sandor Marai en 2019, Ishikawa Takuboku en 2020, Alejandra Pizarnik en 2021 et Georges Séféris l’an passé, qui inscrira son nom au palmarès du Prix Clarens du journal intime 2023, du nom de la fondation qui le décerne en partenariat avec la revue Les Moments littéraires ? Fondateur de cette dernière et président du jury*, Gilbert Moreau a dévoilé les titres de la première sélection. Six livres ont été retenus : Journal de Moldavie 1987-1988 – juillet 2022 de Marc Crépon, Journal d’une invasion d’Andreï Kourkov, Carnets d’une étudiante dans Paris occupé 1940-1943 de Jacqueline Loriod, Maîtres d’école, journal d’une famille d’instituteurs 1768-1885, ouvrage collectif de Pierre Maréchal, Jean François Aimable Julliart, Jean Louis Honoré Julliart et Louis Rustique Julliart, Journal – tome 2, les années françaises 1960-1964 de l’Argentine Alejandra Pizarnik (dont un précédent livre** a déjà été consacré, on l’a dit, il y a deux ans), et enfin, de John Steinbeck, Les lettres d’À l’est d’Éden Journal d’un roman. D’ici octobre prochain, une liste définitive sera établie : « Les livres en lice pour la sélection finale d’octobre seront ceux de la sélection de juin et ceux parus depuis, plus quelques-uns qui auraient pu passer entre les mailles du filet lors de la première sélection », nous a précisé Gilbert Moreau. La désignation du ou de la lauréate de ce prix, dont la dotation se monte à 3 000 euros, interviendra fin novembre. Rappelons pour finir que le Prix Clarens du journal intime est le seul de son genre ; il existe bien par ailleurs le Prix Sévigné mais il récompense, lui, la publication d’une correspondance…

 

Anthony Dufraisse

 

* Outre Gilbert Moreau, à sa tête, le jury se compose de Daniel Arsand (écrivain), Monique Borde (enseignante honoraire de lettres classiques), Michel Braud (professeur de littérature française à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour), Béatrice Commengé (romancière et traductrice), Colette Fellous (écrivaine et éditrice), Blandine de Caunes (écrivaine) et Robert Thiéry (président de la Fondation Clarens pour l’humanisme).

** Il s’agissait de son Journal 1954-1960 paru chez Ypsilon.