Fert’îles

Dans L’Inassouvissement, Witkiewicz faire dire au jeune Genezyp Kapen : « Moi, j’aime la littérature, car pour moi, il y a là plus de vie que dans ma propre existence. La vie est là, plus concentrée qu’elle ne le sera jamais dans la réalité. Le prix de cette condensation est l’irréalité… ». Il ne manque certes pas de termes pour désigner ce phénomène de condensation qu’opère l’œuvre d’art : nature concentrée ou gullivérisée, modèle réduit, maquette, miniature, microcosme…

L’art, écrivait Valéry, restitue un maximum (de référents, de sensations…) par un minimum de moyens sensibles, il est « un modèle fini d’un mode infini ». Or, il se trouve que ce sont là les termes mêmes qui, très souvent, cherchent à caractériser l’insularité : du maximum contenu dans un minimum…

De l’œuvre à l’île, les images, analogies et métaphores présentent d’ailleurs un étonnant pouvoir de réversibilité. Concentration, condensation, réduction, miniaturisation : au sein de la diversité des textes et des genres, certains relèvent plus spécifiquement de l’analogie monadique, d’autres de l’archipel ou d’une pensée continentalisée. Inversement, les îles ne sont-elles que des « textes-îles », des réalités exclusivement soumises à des systèmes de modélisation ? Qu’en est-il de la valeur de ces analogies terme à terme entre espace insulaire et texte littéraire ?

 

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