Ballast : un Abécédaire de Socialisme ou barbarie


La revue Ballast dont le militantisme se forge en trois verbes actifs : « tenir tête, fédérer, amorcer » propose sur son site d’une grande richesse éditoriale un abécédaire de la revue Socialisme ou barbarie (40 numéros entre 1949 et 1965), revue mémorable qui entendait frayer, entre le dévoiement du stalinisme et l’aliénation capitaliste, le chemin d’un socialisme démocratique.

 

 

 

« Le socialisme ou la barbarie : si les coordonnées politiques ont bien sûr changé, l’alternative, face aux périls écologique, capitaliste et fasciste actuels, pourrait être difficilement mieux posée. » souligne Ballast en amorce d’une florilège de citations extraits de SoB de A comme Autonomie (« Si nous affirmons la tendance de la société contemporaine vers l’autonomie, si nous voulons travailler à sa réalisation, c’est que nous affirmons l’autonomie comme mode d’être de l’homme, que nous la valorisons, nous y reconnaissons notre aspiration essentielle et une aspiration qui dépasse les singularités de notre constitution personnelle, la seule qui soit publiquement défendable dans la lucidité et la cohérence. ») jusqu’à Zin zin (« On entend le zin zin rythmé de la brosse sur les ferrures et les clocs des pièces qui tombent dans la caisse de gauche. C’est toujours au début, que ce soit le matin ou le soir, qu’ils en mettent un coup. Ils ne parlent pas. Ils travaillent. Ils travaillent comme le patron voudrait qu’ils travaillent durant leur sept heures cinq (le matin) de travail productif effectif (huit heures, moins quarante minutes, y compris les dix minutes de tolérance, de repas et moins quinze minutes de nettoyage). Rien ne compte en ce moment que le travail. […] Il n’y a pas de nuits et il n’y a pas de jours dans cet univers. Il y a l’équipe. Du matin ou du soir. ») en passant par  De Gaulle, Marxisme, URSS ou Jeunesse (« La rupture entre les générations et la révolte des jeunes dans la société moderne sont sans commune mesure avec le conflit des générations d’autrefois. Les jeunes ne s’opposent plus aux adultes pour prendre leur place dans un système établi et reconnu ; ils refusent ce système, n’en reconnaissent plus les valeurs. La société contemporaine perd son emprise sur les générations qu’elle produit. »)

 

Quelques extraits de cet abécédaire – souvent signés Castoriadis sous divers pseudonymes – pour faire entendre l’actualité de cette revue.

 

N’oublions pas que Ballast est aussi une belle revue papier qui, en période de déstockage, se propose à prix réduit : le dernier numéro paru est le onzième.