Arpentages, 2

Après avoir fêté en 2013 les dix ans de la revue Arpentages, Scènes obliques lance le premier numéro de sa revue Arpentages, 2.

Pour cela, elle a fait appel à une quinzaine d’auteurs (Max Alexandre – Hugues Bazin – Jean-Pierre Chambon – Yves de la Croix – Boris Duboullay – Fabien Lainé – Michal Laznovsky – Guy Loyrion – France Mongeau – Antonio Placer – Jean Marc Porte – Dominique Sutter – Fabienne Swiatly – André Velter), chacun détenteur d’une rubrique/tribune qu’il fait vivre librement.

Cet opus réunit ainsi des contributions littéraires aux formes diverses : poésie, littérature, photographie, arts plastiques, travaux en train de se faire, pour créer à travers cet espace éditorial inédit, un archipel sensible et esthétique.

 

Extrait de l’Edito :

[…] Alors, Arpentages, de quoi s’agit-il ? Est-ce à nous de l’énoncer ?

Tout au plus, peut-on fournir quelques indices, en faisceau ou en creux. Sans doute, peut-on évoquer ici un appétit exploratoire que partagent tous les auteurs complices et qui résonne parfois avec un engagement de vie. Voilà qui pourrait constituer un socle commun. Mouvement(s), migration, périple, pente, paysage, « tiers-espaces »… font partie du creuset conceptuel qui donne son épaisseur à ces « arpentages », qu’ils soient physiques, géographiques, intérieurs, temporels, fictionnels… Pour tous, une gourmandise de la lisière, des horizons, du gouffre ou de la cime, des lieux impensés du savoir et du sensible, des aires inédites de l’art qui, comme le pointait Jean Dubuffet, « n’aime pas coucher dans les lits qu’on a préparés pour lui ».

La forme est plurielle elle aussi, poésie, littérature, photographie, arts plastiques. Des travaux en cours trouvent ici leur place, donnant à voir un peu de la sinuosité des chemins empruntés, et de la profondeur des espaces de création.

Au sein de cette approche collective réaffirmée et qui est l’un des ferments de la deuxième époque de cette revue (créée en 2003), nichent, on l’espère, quelques enjeux significatifs. Comme celui d’une expérience de l’interstice, de l’entre-deux, de la complexité donc, en accord peut-être avec la pensée du tremblement telle que la développe Edouard Glissant : « Essayons de comprendre comment le monde à son tour tremble, mettons-nous en accord avec le monde, tremblons du tremblement du monde, ce n’est pas un tremblement de faiblesse, ce n’est pas un tremblement d’hésitation, c’est le tremblement de celui qui vit la vie du monde ».

Voilà ce que dessine peut-être cet espace éditorial inédit, un archipel sensible et esthétique doué de ce volcanisme-là, tenu ensemble par des socles profonds, et aux irisations riches.

Une terre farouche, si Dominique Sutter nous autorise cet emprunt.

Antoine Choplin

 

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Coordonnées de cette revue :

Éditeur : Association Scènes obliques

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F-38190 Les Adrets

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Méta :

ISSN : 1638-8356
Année de création : 2003, nouvelle série 2014
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