LittExil 2020

 

 

La 4édition du salon LittExil se déroulera le samedi 15 février au Musée national de l’histoire de l’immigration de la Porte Dorée à Paris. Il prend place cette année dans le cadre de de la manifestation « Inscriptions en relation — des traces coloniales aux expressions plurielles », un projet imaginé par Ruedi et Vera Baur et porté par l’association Civic City.

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Il rassemblera autour du thème de l’exil de nombreux écrivains, graphistes et intellectuels, ainsi que des éditeurs indépendants qui présenteront leurs livres et leurs projets.

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Comme lors des éditions précédentes, de nombreuses revues participe à cet évènement. Venez les rencontrez et les découvrir pendant toute cette journée dans le grand hall du musée.

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A Littérature – Action, Au nom de la mémoire, Baïka, Hommes et Migrations, Koïnè, La Boîte à Bulles, La Fabrique, L’Autre, Naqd, P.O.LPolygraphe(s), Radici, Sakamo, Sigila, Signes et balises, Steinkis, Vacarme, Le Ver à Soie, Wahed.

 

Samedi 15 février 2020 

11h-18h30

 

Musée national de l’histoire de l’immigration 

Palais de la Porte Dorée
293 avenue Daumesnil
75012 Paris

Entrée libre

 

 

Programme

 

11h-12h

Table ronde – « Édition et graphisme, mettre en forme les paroles en déplacement »

Comment les écritures graphiques facilitent-elles la présentation, compréhension et diffusion des réalités migratoire ? Comment le graphisme constitue-il, autrement que l’écrit une narration spécifique sur ces thématiques ? Une table ronde animée par Stéphanie Bartolo (Médiathèque Abdelmalek Sayad).
Interventions de Zeina Abirached (sous réserve), Bédéiste, Francesca Cozzolino pour la revue Polygraphe(s), Dugudus, graphiste et dessinateur politique, Kkrist Mirror pour sa trilogie : Gitans, Tsiganes, Manouches (édition Steinkis).

14h-15h 

Conférence de Omar Benlaala

Omar Benlaala est écrivain, lauréat du Prix littéraire de la Porte Dorée 2019 pour son roman Jamais tu n’habiteras Paris.
Avec Alexis Nouss, professeur de littérature comparée et titulaire de la Chaire « Exil et migrations » au Collège d’études mondiales-Fondation Maison des sciences de l’homme.

15h-16h 

Table ronde – « Les présences africaines dans la littérature de langue française »

Comment les auteurs issus des diasporas africaines réécrivent-ils leur histoire et celle des relations avec l’Europe ? Quelle est la singularité de leur regard et de leur voix ? Comment la littérature constitue-t-elle un espace privilégié où les créativités et les cultures africaines portées par les migrations peuvent se déployer et se transmettre dans les sociétés contemporaines ?

Une carte blanche à Kidi Bebey, écrivaine, journaliste et éditrice centrée sur l’histoire et les personnalités africaines, en résidence en 2020 au Musée national de l’histoire de l’immigration, qui invite Hemley Boum (Les jours viennent et passent, Gallimard, 2019) et Mohamed Mbougar Sarr (Le silence du cœur, Présence africaine, 2018).

16h30-17h30

Lecture-performance musicale de Violaine Schwartz – « Papiers ». 

À partir de témoignages de demandeurs d’asile, en se donnant comme contrainte de n’écrire qu’à partir des mots entendus, Violaine Schwartz a composé «Papiers» (publié aux éditions POL en avril 2019), une fresque de voix retraçant ces parcours, le hasard des chemins parcourus, la douleur de tout abandonner derrière soi, le courage de partir, les affres de l’attente, l’absurdité de la bureaucratie, les souvenirs à vif, la culpabilité de survivre, la peur encore, l’espoir aussi, la vie qui s’invente malgré tout, pas à pas, sur la route de l’exil.

À l’heure où l’Europe s’emmure derrière la peur et l’indifférence, à l’heure des barbelés, Dominique Pifarély et Violaine Schwartz, au violon et à la voix, avec la complicité de Christophe Hauser, au son, donneront à entendre le tempo de ces récits de vies, le vol des oies sauvages dans le ciel, la lame de fond des acronymes bureaucratiques. Travaillant en contrepoint, à l’unisson, en choeur, en écho, ils nous diront le souffle de ces voix, pour qu’elles nous parlent comme à l’oreille.