rbl la revue de belles-lettres 2017, I

 

À la page 28, ces vers de Anne Dujin :

Départ

 

Le train couchette

s’ébranle dans le soir

cette nuit les rêves

auront la largeur des rails

 

Vers de circonstance, Ent’revues ferme ses persiennes quelques courtes semaines. Et juste avant de partir, reçoit ce numéro de la rbl, titrée « voix nouvelles », de la poésie ultra-contemporaine. Toujours heureux de retrouver cette impeccable revue élaborée avec justesse par Marion Graf et David André.

Ultra-contemporaine signifie ici de jeunes auteurs à découvrir mais qui s’inscrivent dans des continuités, des filiations, dont le décalage ou la nouveauté trouvent place dans le sens, dans les mots imprimés sagement. En apparence. Ils sont dix-neuf, et par exemple Vincent Yersin pour un ensemble de courts textes à la précision… chirurgicale. Et aussi Mathieu Hilfiger, éditeur par ailleurs (Le Bâteau fantôme) et hôte de nombreuses publications (Arpa, Nunc, Passage d’encre, Thauma, Phœnix, Le Coq-Héron, Les Cahiers du sens et Recours au poème). Je ne les citerai pas tous, mais allez découvrir Isabelle Sbrissa. Ne picorez pas : il faut lire à la suite ses cinq textes pour mesurer la transmutation qui s’opère. Et si vous vous trouvez le 6 août à Muriaux, dans le Jura suisse, vous pourrez l’entendre dans plus contemporain encore (écrit la veille : jusqu’où iront-ils ?), et en belle compagnie (bonjour, Sylvain !).

 

À emporter partout !