Vous prendrez bien une tasse ?

 

 

Alors que les librairies réouvrent en France dès demain…

 

Certaines revues constituent des avant-postes, des éclaireuses, des galops d’essai. Des recruteuses, des appats, des aggrégateuses… Elles constituent un « devenir-éditeur », et la revue parfois s’arrête. Ou pas. Considérez Gruppen, La Barque dans l’arbre, Étoiles d’encre, Artichaut… Il y a déjà fort à faire avec les revues, leurs nouvelles livraisons, aussi nous ne parlons pas de ces livres. Il y a tant d’endroits pour cela.

 

Mais l’objet qui nous arrive est double, unissant les talents de deux revues, CAFÉ Collecte aléatoire de fragments étrangers (revue de traduction littéraire, élaborée à partir de l’INALCO) et Papier Machine que l’on ne présente plus. Profitant d’une fenêtre de relatif déconfinement sous nos latitudes, elles ont répondu à l’invitation des éditions La Contre Allée à participer au festival D’un Pays l’Autre, travaillant sur la traduction, en octobre 2020.

 

L’on pouvait espérer qu’enfin, enfin, l’on allait comprendre, grâce à la science des traducteurs de CAFÉ , de quoi nous parle Papier Machine depuis maintenant dix numéros. Pensez-vous ! Elles se liguent, se donnent le mot pour nous entraîner dans de savantes circonlocutions truculentes, l’on en reste coi, baba, moins con. De quoi ? Mais de lire Café Machine, qu’elles ont l’outrecuidance d’appeler revue éphémère ! Et sous-titrent la revue que ce soyons nous qui la font (juste pour cette fois). Alors ? C’est un livre, que dis-je, un opuscule, un cordel, un… une…

 

Je ne trouve pas le mot. C’est vous dire !

 

Bref, recommandé à haute dose.

 

Yannick Kéravec