Découvrez l’intégralité du programme du 35e Salon de la revue
– plus de 30 débats, tables rondes et rencontres – que l’équipe d’Ent’revues vous a concocté.
TOUTES LES INFORMATIONS SUR LE SALON DE LA REVUE ICI
Avec des revues de tous horizons :
L’Iceberg, Peut-être, L’Atelier du roman, Réfractions, Délibérée, Îlot, Zilsel, Volume!, Dissonances, La Faute à Rousseau, Le Journal des anthropologues, Portulan bleu, Bifurcation/s, Panthère Première, Graminées, Fédération des maisons d’écrivain, Riveneuve Continents, Savoir/Agir, le CRIC, Figures migrantes, Norois, Europe, Monologue, La Pensée, Sens public, Collateral, TXT, le PEN CLUB français, Collateral, ArchéoSciences, Vilnius Review, Le Grand Continent, CAFÉ, Poésie/première, Gong, Salariat, Rien de précis, Bruire
PROGRAMME COMPLET
VENDREDI 10 OCTOBRE
20h30
Salle Jacques Réda
« Le temps des revues
(celui qui passe, celui qu’il fait) »
Carte blanche à Marielle Macé
Aimer les revues, aimer les lire et les fabriquer, c’est faire une certaine expérience du temps : sensibilité aux rythmes, souci d’une mémoire, goût de l’événement, petit ou grand, du présent, des retours et des transformations… C’est choisir d’inscrire quelque chose dans l’éphémère. Rompre les évidences. Croire aux fidélités. Guetter ce qui vient. Interroger la durée de vie des collectifs aussi, leur fragilité et leur dépendance aux circonstances — à la force des engagements et des amitiés. Vouloir coûte-que-coûte habiter le temps qui passe. Et désormais, c’est aussi lutter contre le temps qu’il fait : résister aux intempéries, penser les variations et les perturbations, défendre des conditions d’écriture et de production, endurer, répliquer, refuser, espérer. Continuer de créer et tenir par gros temps. Un dialogue entre Marielle Macé & Isabel Violante.
SAMEDI 11 OCTOBRE
10h30-12h
Salle Florence Delay
Enfance de l’art, naissance des revues
Ent’revues a accompagné le projet mené par Lise Pascual et Anne Hillebrant, deux enseignantes du Lycée Évariste Galois de Noisy-le-Grand, qui le présenteront en préambule. Un groupe d’élèves de terminale s’est réuni pour créer, écrire, dessiner, puis concevoir et, enfin, fabriquer une revue. Tempête est parue en juin. Alors qu’une deuxième promotion vient découvrir le Salon, rencontrer les exposants, nous vous invitons à une discussion avec les créateurs de Figures migrantes de l’association Distillettres (CY Cergy Paris Université) et de Bruire, publiée par l’École d’art de la Roche-sur-Yon. Quels sont les enjeux de ces initiatives, les difficultés à surmonter, les moyens déployés ? Alors que c’est un défi de se réinventer à chaque livraison, comment le public accueille-t-il ces objets ? Une rencontre qui reviendra sur des expériences pédagogiques concrètes, des partenariats dynamiques et l’investissement de jeunes dans la création de revues. Avec Anne Grinfeld et Nadège Norvilus (Figures Migrantes), Lisa David (Bruire). Animation par Agathe Berthier (École Estienne).
12h-13h
Salle Jacques Réda
Élucider le poème
Depuis trente ans, Poésie/première explore la poésie contemporaine en France et à l’étranger. Elle accueille des formes diverses et s’emploie à articuler poésie, réflexion critique et philosophie, obéissant à un équilibre ouvert et curieux. C’est la densité des formes et de la langue qui guide ses choix. Traductions commentées, portraits d’auteurs, entretiens, analyses, réflexions sur le langage et le fait poétique, se rassemblent sous un thème – du « voyage » à « l’ambiguïté » – qui fédère les textes et soutient une position au long cours. Son équipe revient sur ce projet pour un débat et des lectures qui rassemblent Hugo Bouras-Vignal, Monique Calinon, Alain Duault, Claire Garnier-Tardieu, Francis Gonnet, Pascal Mora, Gérard Mottet, Georges Oucif, Dominique Zinenberg…
12h-13h
Salle Florence Delay
C’est dans la poche !
Plus d’un livre vendu sur trois en France est un livre de poche ! Dès lors, à côté des historiques comme « Le Livre de Poche » ou « Folio », la plupart des maisons d’édition – et même les petites et indépendantes – créent leur format de poche, ouvert sur la diversité et à des coûts plus abordables. À l’image de Riveneuve qui amplifie son lectorat avec la création de « Pépites » et « Pépites Jaunes ». Le nouveau numéro de Riveneuve Continents revient sur ce phénomène éditorial majeur, en réfléchit les enjeux économiques et éditoriaux, s’interroge sur nos manières de lire et de diffuser les textes. Des échanges animés par Gilles Kraemer, directeur de la revue, avec les journalistes Joël Té-Léssia Assoko & Ousmane Ndiaye.
13h-14h
Salle Jacques Réda
Peut-être, nouvelle formule
La revue Peut-être promeut et interroge depuis une quinzaine d’années l’œuvre de Claude Vigée disparu en 2020. Après une interruption de trois années, elle fait peau neuve et initie une nouvelle série entièrement en ligne. Il y a une audace à proposer une version numérique ouverte et généreuse, à partager la position originale d’un penseur, poète et traducteur de grand talent, à considérer la portée d’une œuvre qui entremêle la tradition juive et la culture occidentale. L’équipe de la revue vous invite à découvrir ce projet de relance et sa portée. Retrouvez Guy Braun, artiste graveur et estampeur, et Andrée Lerousseau, membre de la rédaction, qui présenteront le travail de l’association, la nouvelle formule de la revue et leurs projets éditoriaux qui rappellent la nécessité et le pouvoir de la poésie « en temps de pénurie ».
13h-14h
Salle Florence Delay
Transformations du capitalisme, transformations de la littérature ?
Comment les transformations du capitalisme changent-elles nos manières de lire et d’écrire ? Comment la littérature peut-elle en retour transformer nos manières de produire et contribuer à la fabrication des inégalités ? En revenant sur l’invention littéraire du libéralisme, en interrogeant l’émergence actuelle de nouveaux modes de lecture, en explorant des formes diverses – de la littérature de jeunesse à la poésie ouvrière et du théâtre romantique à la galanterie du XVIIe siècle –, l’équipe de La Pensée vous invite à ouvrir de nouvelles perspectives pour répondre à ces questions. Un débat qui croise études littéraires, histoire et sciences sociales pour comprendre ce qu’on peut faire avec la littérature dans une société en mutation. Avec Stéphane Bonnery & Marine Roussillon.
14h-15h
Salle Jacques Réda
Plaisirs du haïku
On a l’impression que le haïku a envahi les rayons de poésie, mais ce n’est pas tout à fait exact. On le pratique en France depuis déjà 120 ans. Et GONG, revue francophone de haïku, en explore la diversité depuis 2003. C’est cette forme codifiée – 5+7+5 syllabes – et sa concision qui donnent l’impression que ce bref poème se glisse partout, comme un virus poétique. Il a beaucoup essaimé au XXe siècle, quittant le Japon, débordant les frontières, rencontrant d’autres univers culturels, pour s’épanouir sur l’ensemble de la planète. GONG affirme la richesse de cette forme fixe, le lien social et esthétique singulier qu’elle permet. Depuis vingt ans, elle fait découvrir ce poème et ceux qui le pratiquent, les inscrivant dans un environnement. Son équipe vous invite à partager le plaisir de ces poèmes lors d’une rencontre ponctuée de lectures.
14h-15h
Salle Florence Delay
Rencontrer, brouillonner, danser !
Rien De Précis, c’est un numéro par an, quatre bals pour danser et se rencontrer, un thème par numéro – le flou, le jour et la nuit, la rue –, une joyeuse équipée issue de Ménilmontant qui rayonne désormais jusqu’au Japon et aux États-Unis en passant par Istanbul ou la Tchéquie. C’est une volonté de faire place à toutes les inventions (texte, photo, peinture, collage, gravure, poésie, brouillons, post-it…), une mise en page surréaliste et une envie de tenter des choses impossibles (avec un clin d’œil pour Michel Butel), pourquoi pas en louchant du côté de la brume. Venez rencontrer les contrebutineurs et autres buteuses de la revue – François Collet, Christophe Lenté, Marianne Rötig, Olivier Souillard, Anne-Claire Thevenot – ainsi que leur directeur artistique Le Chat James pour discourir ensemble sur les revues comme lieux du possible aujourd’hui.
15h-16h
Salle Jacques Réda
Les revues contre l’hégémonie culturelle ?
Depuis quelques années bientôt, l’extrême droite mène ouvertement, par la voie de ses milliardaires, un projet culturel explicite : installer, par le biais du rachat de grands médias nationaux et locaux, ses idéaux et ses idées délétères au cœur du débat public. Se pose désormais la question de la réponse sinon de la résistance à opposer à cette incontestable hégémonie culturelle et médiatique ? Et si, de manière subtile et ferme, les revues pouvaient apporter cette réponse qui tarde à venir ? Face à cette urgence, Collateral propose une réflexion collective pour saisir comment, par leur déploiement culturel original, les revues notamment littéraires installent sciemment un imaginaire contre la Réaction ?
15h-16h
Salle Florence Delay
Dévalidons la justice !
Le handicap fait partie de notre vie collective et du quotidien de la justice. Cette dernière peut intervenir pour une réparation en attribuant des dommages intérêts, une compensation en décidant d’une allocation ou une protection avec les tutelles et les curatelles. Elle est aussi confrontée en son sein à des relations avec les personnes en situations de handicap – visible ou invisible –, justiciables ou agents de la justice. Autour de son dernier n° qui interroge les logiques validistes qui travaillent la justice, l’équipe de Délibérée vous invite, en croisant les regards de praticien·nes, d’universitaires, d’usager·ères ou d’observateur·rices, à discuter ces enjeux de dignité et vie en commun. Une rencontre avec le psychiatre Mathieu Bellahsen et la magistrate Camille Sambrès. Animation par Lara Danguy des Déserts & Juliette Renault
16h-17h
Salle Jacques Réda
Abécédaire anniversaire
Depuis 1992, La Faute à Rousseau explore les territoires de l’autobiographie, s’emploie à penser les liens sociaux et esthétiques complexes qui portent un geste central dans la littérature. Comment écrire et pourquoi ? Que faire des archives ? Comment conserver une mémoire et la partager ? Animée par l’APA – Association pour l’Autobiographie, elle propose pour son 100e numéro de revenir avec originalité, sous forme d’un abécédaire, sur son histoire, son évolution, ses projets… Elizabeth Legros Chapuis et Laurence Martin vous invitent, au gré de quelques-unes de ses lettres, de nous plonger dans l’histoire d’une revue et son projet militant.
16h-17h
Salle Florence Delay
Face à la crise environnementale
Alors que les épisodes caniculaires, le manque d’eau, l’exploitation irresponsable des ressources, les conflits, les guerres, s’imposent partout dans le monde et que les conservatismes gagnent du terrain, il semble urgent d’agir. Mais que faire, comment intervenir, faire entendre les enjeux de notre présent et imaginer un avenir vivable ? Les revues, par leur organisation même, ont un rôle central à jouer. Elles proposent des lieux de pensée qui déplacent les enjeux et proposent des conceptions et des idées nouvelles. C’est le projet des revues que publient les Éditions du Croquant – Bifurcation/s, Savoir/agir, Zilsel et Salariat. C’est à partir de ces laboratoires qu’elles vous invitent à en débattre avec Valérie Deldrève, Sophie Louey et Clara Deville, Antoine Hardy, Nicolas Castel et Claude Didry.
17h-18h
Salle Jacques Réda
À vous de chuter !
Les revues CAFÉ et Graminées font découvrir des textes venus du monde entier et placent au centre la pratique de la traduction. Elles vous embarquent le temps d’un atelier consacré à la forme de la nouvelle, à sa dimension changeante et sa profonde liberté. Et pour s’en convaincre, rien de mieux que la pratique ! Alors c’est à vous de jouer. Emparez-vous en, en inventant la fin d’une histoire. Au passage, découvrez l’art discret de la traduction et découvrez des textes originaux. Seule compte votre imagination : aucune expérience préalable de traduction, d’écriture ou de connaissance en langue étrangère n’est nécessaire pour participer à cet atelier d’écriture créative. Rejoignez Lola Maselbas et Clara Nizzoli de CAFÉ, Anaïs Nectoux et Ève Vila de Graminées.
17h-18h
Salle Florence Delay
13 revues & un éditeur
Depuis 40 ans, les PUR, Presses Universitaires de Rennes éditent des revues scientifiques en sciences humaines et sociales et les accompagnent dans leur développement. Comment marche ce couple éditeur-revue ? Quelle places les revues occupent-elles dans le catalogue de la maison, comment sont-elles diffusées, quelles dynamiques les portent et quel sont leurs publics ? Pour aborder ces enjeux, le mieux, c’est de croiser les regards, les expériences en regard d’une stratégie éditoriale. Un débat animé par Yves Picard, avec Grégoire Maillet de Norois qui célèbre ses 70 ans, Ludovic Burlot d’ArcheoSciences et Gérôme Guibert de Volume! qui vient de rejoindre les PUR.
18h-19h30
Salle Jacques Réda
Infernales Dissonances
Dissonances (revue pluridisciplinaire à but non-objectif) ne s’assagit nullement et cherche plus que jamais à faire fusionner recherches poétiques, visuelles et graphiques. C’est avec la même audace et la même fantaisie énergique qu’elle vous invite à fêter avec elle « L’enfer » (thème de son dernier numéro) qui suit une livraison dédiée aux « Fééries ». Au programme : rencontre avec l’équipe et les auteur·e·s présent·e·s, lectures, discussions… avec (pour pimenter) apéro endiablé !
18h-19h30
Salle Florence Delay
L’intelligence est-elle en train de casser notre cerveau ?
Pour la première fois, une étude scientifique a tenté de mesurer l’impact d’une utilisation répétée de ChatGPT sur le cerveau. Les résultats marqueraient une tendance nette : travailler avec les modèles de langage de l’IA ferait perdre le contrôle cognitif et modifierait le comportement. Quels sont les effets concrets de l’IA sur notre cerveau ? Allons-nous progressivement perdre notre capacité à écrire et à nous exprimer sans le soutien d’une machine ? Comment les nouveaux seigneurs de l’IA envisagent-ils l’avenir de l’humanité ? Une table ronde organisée par Le Grand Continent, avec Daniel Andler, professeur émérite à Sorbonne Université, membre de l’Académie des sciences morales et politiques et Chantal Jacquemot, directrice du département d’études cognitives de l’École normale supérieure et Albert Moukheiber, psychologue clinicien, docteur en neurosciences cognitives.
DIMANCHE 12 OCTOBRE
12h-13h
Salle Jacques Réda
Vivre la poésie !
Depuis 2002, Portulan bleu invite les lecteurs, amateurs de poésie, à vivre vraiment l’expérience poétique, à la relier à notre environnement, à la vie vraie. Portée par l’association Voix Tissées, c’est une revue qui croit en la force de la poésie. Et c’est, autour de sa dernière livraison consacrée au rêve, qu’elle invite au partage de cette conception pour » relier et réfléchir ensemble par la parole, la lecture, l’écrit et les arts « . Une rencontre animée par Martine Rigo Sastre, avec des lectures de Patricia Bruneaux, Sylvie Forestier, Marie-Christine Frézal, Erick Gaussens, Patrick Navaï, Yves Piel, Roberson Pierre & Marie-Thérèse Schietsch.
12h-13h
Salle Florence Delay
Plongée lituanienne
Les artistes et les voix venus de Lituanie ont été mis à l’honneur pendant toute l’année 2024. C’est l’occasion de découvrir dans une version française exceptionnelle le travail de la Vilnius Review qui prolonge cette saison en France. Projet d’une ampleur considérable, ce numéro s’emploie à faire rayonner des textes contemporains d’une littérature malconnue. En proposant une anthologie majeure de la littérature de Lituanie, il témoigne du dynamisme culturel et littéraire de ce pays balte. Plongeons dans cette aventure unique avec son rédacteur en chef Saulius Vasiliauskas, écrivain et chercheur, entouré de la traductrice Miglė Dulskytė, du poète Tadas Zaronskis & de l’écrivaine-traductrice Ieva Vaitkevičiūtė. Une rencontre soutenue par l’Institut culturel lituanien.
13h-14h
Salle Jacques Réda
Le recours au numérique
Les maisons d’écrivaine ou d’écrivain ont recours au numérique à la fois pour leurs activités de conservation, de médiation et de diffusion d’informations, exploitant les complémentarités entre lieux réels et espaces virtuels. Publication hybride de revues en papier et en numérique, usages innovants pour mettre à disposition des archives d’écrivain numérisées et outillées, développement de parcours de visite enrichis, utilisation des réseaux sociaux et sites web pour une communication revisitée et élargie, donnent de nouvelles dimensions à la transmission des patrimoines littéraires. Pour cerner ces enjeux, retrouvez Agathe Corre-Rivière (Cahiers Jacques Rivière et Alain-Fournier), Philippe Gambette (J’écris pourtant – Marceline Desbordes-Valmore), Christian Morzewski (Revue Giono), Bérangère Thomas (L’Actualité Verlaine) & Anne-Marie Vidal (Les Amis de Jean Proal).
13h-14h
Salle Florence Delay
Néo-fascismes : nouvelles analyses, nouvelles résistances
Les processus de fascisation en cours dans le monde traduisent le délitement de l’Occident colonial. Faisant face à de multiples crises remettant en cause son modèle d’occupation et de domestication du monde, il tente depuis une quinzaine d’années une opération violente et désespérée de sauvetage qui fait penser aux années 30. Le dernier numéro de la revue anarchiste Réfractions et les travaux récents du Journal des Anthropologues se penchent sur ce phénomène inquiétant. Un débat pour le comprendre et en saisir les multiples expressions dans le monde, leurs rapports au capitalisme, au racisme et à l’extractivisme. C’est en réfléchissant aux dynamiques historiques, politiques et affectives qui portent ce mouvement que l’on peut ouvrir la voie à des antifascismes renouvelés. Retrouvez leurs équipes pour débattre de ces enjeux.
14h-15h
Salle Jacques Réda
Faire îlot
Îlot conçoit la revue comme un espace de rencontre entre différentes pratiques artistiques, portée par une volonté de décloisonner les arts, d’imaginer des collaborations entre eux. Elle fait dialoguer le travail de poètes, écrivain.e.s ou dramaturges, avec celui d’artistes plasticien.ne.s., mieux comprendre comment ils interrogent leur médium propre et ce qui se joue dans les relations qu’ils inventent sans cesse. À la suite d’une discussion autour de ces questions, les artistes s’attableront, collectivement et/ou individuellement, pour performer ces rapports, en proposant une mise en pratique immédiate et ludique. Avec les artistes Élie Bouisson, Olga de Bastier, Park Chae Dalle et Raphaël Tiberghien, et les éditrices d’Îlot, Louise de Bastier & Carole Landa.
14h-15h
Salle Florence Delay
Pour l’Europe
Aujourd’hui, les relations internationales se reconfigurent, les équilibres en Europe changent, les tensions politiques se multiplient, les enjeux économiques prévalent et la place de la culture diminue. Les sociétés européennes s’interrogent sur leurs identités, se cherchent, semblant lutter avec elles-mêmes pour se réinventer. Dans ce contexte instable, les revues de tout le continent, et particulièrement en Italie, ont un vrai rôle à jouer pour penser ces questions et participer au développement de la culture européenne. Pour envisager comment, avec quels moyens et dans quels buts, le CRIC invite des acteurs italiens travaillant en France et de l’autre côté des Alpes. Avec Roberto Giacone (Comité de Paris de la Dante Alighieri), Maria Panetta (Diacritica) & Maria Chiara Prodi (Maison d’Italie de l’Université de Paris). Présentation et animation par Valdo Spini, président du CRIC.
15h-16h
Salle Jacques Réda
Double hommage à André Dhôtel
La figure d’André Dhôtel s’est quelque peu estompée de notre mémoire. Sort fort injuste car c’est assurément l’un des grands romanciers humanistes de la deuxième moitié du XXe siècle. Europe et L’Atelier du roman se réunissent pour revenir sur son parcours, ses livres et pour lui rendre un hommage mérité. Une occasion de redécouvrir la voix unique d’un écrivain profond et atypique et de traverser une œuvre forte. Avec Philippe Blondeau, Marie-Hélène Boblet, et Yves Lepesqueur Des échanges animés par Jean-Baptiste Para (Europe) et Lakis Proguidis (L’Atelier du roman).
15h-16h
Salle Florence Delay
Une revue pour penser et agir
L’Iceberg est une nouvelle revue trimestrielle indépendante qui fait dialoguer sciences, arts et activisme pour explorer en profondeur les grands défis écologiques. Face à l’évolution des usages et à la crise de la presse papier, une revue ne peut plus se limiter à être un bel objet. Elle doit aussi s’inscrire dans une démarche plurimédia et vivante, au service du collectif. Il est en effet urgent de faciliter l’accès aux savoirs scientifiques, de rendre visibles les alternatives, tout en luttant contre l’éco-anxiété et le sentiment d’isolement. Ses animateurs – Chaymaa Deb et Matthieu Combe – présentent leur projet et une vision d’un journalisme engagé qui outille les citoyennes et citoyens. Plus qu’une revue, découvrez un espace commun pour penser, comprendre… et agir.
16h-17h
Salle Jacques Réda
Avec Mathieu Bénézet
Mathieu Bénézet a entretenu toute sa vie un rapport durable et profond avec les revues. Il a disparu en juillet 2013. Monologue avec un nouveau numéro « à lui dédié », a dispersé, plutôt que réuni, un ensemble de témoignages, dessins, lettres, photographies et textes inédits. Il s’agit avant tout d’un portrait vivant, très peu commémoratif, tissé à partir d’archives, d’images et de voix intercalées. Un numéro multiple et varié comme Mathieu Bénézet l’aurait aimé. Un travail d’amitié et de souvenance que la rédaction de Monologue vous invite à partager. Avec Isabelle Garron, Gilles Jallet & Xavier Maurel.
16h-17h
Salle Florence Delay
Enfance coupable
Depuis dix ans, Panthère Première propose une critique sociale mobile, inventive et radicale. Sa nouvelle livraison interroge une notion beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît : l’enfance. Qui en trace les frontières, comment, à quelles fins ? Comment en appréhender l’incertitude et l’ambiguïté ? Comment se positionner pour la saisir avec justesse ? Avec quels outils, quelles méthodes, quelles visées ? De quelle manière interroge-t-elle les frontières intérieures et extérieures des organisations sociales qui la définissent ? L’équipe de la revue propose d’y réfléchir ensemble autour de trois enfances en marge – les mineur·es non accompagné.es, ceux et celles qui se prostituent et les enfants soldats. Un débat qui réunit la journaliste Julia Burtin Zortea et les sociologues Milena Jakšić et Noémie Paté.
17h-18h
Salle Jacques Réda
TXT : suite
Depuis 2024, TXT a fait paraître un numéro en hommage à Jean-Pierre Verheggen et un autre intitulé « Corpus Frichti ». Entre l’énergie mélancomique du lauréat du Prix Nobelge et les approches du corps par différents auteurs contemporains, les lignes se prolongent, se croisent ou parfois s’effacent – c’est du vivant. Lambert Castellani et Bruno Fern, animateurs de la revue, en toucheront plus qu’un mot à travers lectures individuelles et collectives. Ils seront accompagnés par Maxime Viande, auteur d’À vif (2023) qui anime le collectif [cargo], et barboring, « personne queer qui vit dans un 3e étage à Paris, aime voler des pancakes et lutte contre les TERF, les SWERF et les chasses d’eau défectueuses ».
17h-18h
Salle Florence Delay
Les revues face au chaos
La paix est souvent empêchée par des intérêts antagoniques. Nous savons que le pacifisme échoue à empêcher les massacres – pensons à Jaurès ou à Gandhi –, et que la raison n’est guère écoutée – on songe à Einstein ou Gorbatchev. Il faut pourtant aujourd’hui défendre la paix, le climat et l’égalité. C’est aussi le rôle des revues que de réveiller l’opinion quand des guerres catastrophiques menacent les démocraties et que nos dirigeants sont faibles. Que faire ? Comment agir ? Que penser ? Enjeux urgent dont se saisit – alors qu’on fête le centenaire de la naissance de Claude Lanzmann (directeur des Temps modernes) –, toute l’équipe de Sens public. Un échange animé par Gérard Wormser pour débattre et concevoir un dossier centré sur ces enjeux. Avec Daphné Abat, Caëla Gillespie, Michel Kail, Emmanuel Lemieux, Mayra Ossandon, Thomas Parisot & Micheline Servin
18h-19h
Salle Jacques Réda
Europe littéraire
Les revues sont des lieux essentiels de circulation et de dialogue qui contribuent à construire une Europe littéraire au-delà des frontières. En publiant des auteurs venus d’ailleurs, en favorisant la traduction et en créant des réseaux d’échanges, elles participent à l’émergence d’une culture commune, diverse et vivante. Le PEN Club Français et Ent’revues vous invitent à discuter de la façon dont ces publications tissent des liens entre les littératures de différents horizons, introduisent des voix étrangères, et participent à la création d’un imaginaire collectif européen. Un échange entre Martine Boyer-Weinmann (universitaire), Jean-Baptiste Para (traducteur et directeur d’Europe) et Cécile Wajsbrot (écrivaine et traductrice). Modération par Carole Mesrobian.