Au fil des livraisons

Voix tchèques

  Les revues procèdent d’une concentration. Ce sont des lieux qui rassemblent des textes, les rapprochent, les anglent, leur proposent une forme d’organisation. Elles procèdent de choix – souvent d’une grande générosité, accueillantes –, et suggèrent au lecteur de centrer leur lecture, de la restreindre, de la précipiter en quelque sorte. C’est une limite ouverte,

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Au fil des livraisons

Regards sur l’Amérique

Pour saluer la disparition de Richard Dindo, Nicolas Philibert décrit un homme déterminé, opiniâtre, inventeur de machines cinématographiques, élaborateur d’un système, d’un langage. Il perçoit dans son travaille, à proprement parler, une puissance. Il cite ainsi le cinéaste, critique et producteur André S. Labarthe : « C’est parce qu’il peut tout montrer que le cinéma n’apparaît jamais

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Au fil des livraisons

Une poésie de l’attention

  On est toujours un peu surpris de l’intérêt pour la forme du haïku, curieux de ce qu’on entend dans une forme codifiée qui fait de la brièveté, de l’ellipse, du silence, de mystérieuses correspondances, d’échos discrets, la clef de voûte d’une poétique qui vient d’ailleurs. On en connaît les maîtres, lointains et délicieusement opaques

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Vie des revues

Vies sans fin de Paul Louis Rossi

        Le poète, critique, peintre, Paul Louis Rossi vient de mourir à l’âge de 91 ans.   Il avait fait du divers un principe esthétique et existentiel.   Dès son arrivée à Paris dans les années 50, il a participé à de nombreuses revues et touché un peu à tout. De son

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Au fil des livraisons

Une vraie belle revue !

    Il faut le dire d’emblée, avec la même franchise qui habite tous les textes de Déclouer le bec, la revue que Marlène Soreda fait toute seule à Avallon : cela faisait un bon moment qu’une revue aussi honnête, aussi sûre de la puissance de sa forme même, qu’un geste de revuiste n’étaient si

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Lire à l’affût

  Il y a les animaux diurnes et les animaux nocturnes, les carnivores et les végétariens… et il y a les animaux d’hiver et de printemps, bien étranges, les animaux qui parlent, écrivent par saisons… Ceux-là animent une revue qui porte leur nom, au singulier, une revue de poésie, juste de poésie, sans fioritures, sans

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Partager le danger de la poésie

  On ne lit pas une revue de poésie comme une autre revue. Il y a comme une appréhension sourde qui nous saisit avant de s’y plonger, avant de décider comment on y pénètre – par le commencement, par un poète que l’on connaît ou que l’on aime, au gré hasardeux  d’un nom ou du

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La poésie, c’est quoi ?

        Les revues constituent bien souvent des lieux d’accueil, des sortes d’espaces réflexifs communautaires. Dans lesquels l’addition d’idées, de formes, de conceptions, de pratiques peuvent se rencontrer ponctuellement. La revue peut organiser ces échanges, les provoquer, dans une démarche anthologique. Effectuer la compilation de ce qui diffère en quelque sorte. Elle peut

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Bonne année… 2063 !

  Pendant quelques jours, aux alentours de la bascule d’une année l’autre, il est de bon ton – et chaque fois on adopte une posture différente (je le fais, je ne le fais pas) – de se souhaiter une « bonne année », de partager de « bons vœux » pour l’année qui s’ouvre… C’est

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(Re)prendre une revue

  Prendre la suite d’une revue, la renouveler, en questionner les pratiques, les méthodes, en refonder la ligne éditoriale ou les habitudes académiques, n’est ni une chose aisée ni un processus évident. Faire du neuf, se lancer dans l’aventure collective d’une revue, sur des fondations anciennes ne consiste pas à procéder à une brutale tabula

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