Au fil des livraisons

Fanon : « Le murmure angoissé des luttes souterraines »

    On entre toujours dans une revue d’une manière différente. Et c’est ça qui est bien, aussi, avec les revues : ça recommence toujours. Et c’est ainsi qu’on lit une revue, puis une autre, puis une autre, une autre encore, par bribes, à la suite, étonné, perplexe parfois, enthousiaste aussi, convaincu… C’est une aventure permanente

Publié le

Au fil des livraisons

D’Ardèche, d’ailleurs et d’ardeur : Faire part n° 38/39

Dans quelle mesure l’écriture – ou toute autre intention artistique (peindre, photographier, dessiner…) – peut-elle coïncider avec telle ou telle terre d’élection ? Dit autrement, le lieu élu peut-il se traduire exactement dans et par le geste créatif ? Peut-on, ce lieu, en restituer la pleine présence ? Il me semble qu’il s’agit de cela avant tout dans

Publié le

Au fil des livraisons

Des faits, deuxième lecture

Les revues sont affaires de collectifs. Ent’revues en est un aussi. C’est pourquoi, nous publions exceptionnellement une deuxième lecture des deux premiers numéros d’une revue qui prend le monde contemporain à rebrousse-poil.        On est en droit de s’interroger : comment se fait-il que vienne à paraître une revue consacrée à la célébration de récits

Publié le

Au fil des livraisons

Derviche tourneur n° 3

    Lancée en 2017, Derviche tourneur trouve avec sa troisième livraison son aire et son allure. Après un fascicule fort traditionnel arborant le dessin d’une derviche barbu en pleine tournance sur sa livraison inaugurale, cet irrégulomadaire sans obligations avait produit une double affiche en risographie « sous le signe du cœur et de Walter Benjamin »

Publié le

Au fil des livraisons

Dissonances : lire comme on déambule

    On lit les revues différemment suivant les formes qu’elles adoptent. Ce n’est pas la même chose de lire une revue de 300 pages, annuelle, imprimée sur un très beau papier, qu’une gazette de vingt, qui paraît très régulièrement. Leur objet, leur démarche, leur conception, les attentes qu’elles impliquent sont bien différentes. On n’y

Publié le

Au fil des livraisons

Pour Julien B. : Tiens n° 14

Au Salon de la revue se pressent les cahiers d’amis, catégorie pratique et parfois rapide pour ranger des publications qui s’attachent à un auteur, un artiste : de Voltaire à Panaït Istrati, de Giono à Léon-Paul Fargue. L’on comprend qu’il s’agit parfois de revues d’histoire littéraire, d’érudition où l’on souhaite au moins aux spécialistes d’aimer

Publié le

Au fil des livraisons

les Hommes sans Épaules : des voies poétiques

Souvent, les numéros des Hommes sans Épaules attirent par leur dossier, leur thème, le territoire qu’ils proposent d’explorer à ses lecteurs. On est enthousiasmé ou déçu, c’est selon. Peu importe d’ailleurs, au fond, que la poésie chilienne nous frappe singulièrement et que l’anthologie tahitienne nous laisse un peu froid. C’est la diversité des directions, la

Publié le

Au fil des livraisons

Cahiers Butor n° 1 : une œuvre en partage

Michel Butor, un homme de revues ? Assurément ; il a participé plus ou moins activement à bien des publications, de La Nouvelle Revue Française aux Cahiers du Chemin en passant par Critique ou Les Cahiers du Sud. C’est que Michel Butor, disparu en 2016 à quelques semaines de fêter ses 90 ans, aura été un homme

Publié le

Au fil des livraisons

Artichaut n° 5 : Le don

  À la création d’Artichaut, il y a trois ans déjà, Justine Granjard concevait la revue comme un « lieu où puissent s’exprimer quelques lucioles pasoliniennes ». Elle rappelle que « l’enjeu était territorial, politique, poétique. La méthode : le don. » Et, à la fin de l’éditorial de cette 5e livraison, elle écrit : « Artichaut ne veut pas de frontière.

Publié le

Au fil des livraisons

Filmer les visages

  Tous les spectateurs sont comme habités par des visages de cinéma. Soit qu’ils les frappent, les fascinent, les dégoutent, les renvoient à eux-mêmes ou à ce qui leur manque, donnant une figure à ce qu’ils ne partagent pas. Chacun est accompagné par des images de visages, formes altérées, qui vivent en eux. Le visage

Publié le