Au fil des livraisons

Panaït Istrati & Romain Rolland

  Il y a des écrivains qui fondent des communautés. Dont la fréquentation, l’admiration qu’on leur porte, ordonnent une connivence. Ils sont au centre d’un partage paradoxal : on veut les faire connaître en même temps que leur discrétion semble nous élire au rang d’une confrérie. Quelques exemples : Bruno Schulz, Klaus Hoffer, Danilo Kiš, Maurice Pons…

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Au fil des livraisons

La fraternité des images

    On ne glosera pas (trop) sur les liens qui unissent langue et images, poésie et peinture, sur le lien de fécondation qui les entretient dans une relation infinie, indécidable. C’est un mystère qui se pérennise, dont on ne s’extrait jamais vraiment. C’est cette fascination réciproque, cette fraternité profonde, qu’explore le numéro de la

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Au fil des livraisons

Expérimentations splendides, comme son nom l’indique

Il y a les revues attendues, parution au long cours, titre et contenu de concert, et puis il y a les autres, qui surgissent comme oiseau de feu dans le paysage de papier, prennent de suite leur envol, la malle pleine d’images et d’émoi, la ligne de conduite qui ressemble à une ligne de fuite,

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Au fil des livraisons

Fanon : « Le murmure angoissé des luttes souterraines »

    On entre toujours dans une revue d’une manière différente. Et c’est ça qui est bien, aussi, avec les revues : ça recommence toujours. Et c’est ainsi qu’on lit une revue, puis une autre, puis une autre, une autre encore, par bribes, à la suite, étonné, perplexe parfois, enthousiaste aussi, convaincu… C’est une aventure permanente

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Au fil des livraisons

D’Ardèche, d’ailleurs et d’ardeur : Faire part n° 38/39

Dans quelle mesure l’écriture – ou toute autre intention artistique (peindre, photographier, dessiner…) – peut-elle coïncider avec telle ou telle terre d’élection ? Dit autrement, le lieu élu peut-il se traduire exactement dans et par le geste créatif ? Peut-on, ce lieu, en restituer la pleine présence ? Il me semble qu’il s’agit de cela avant tout dans

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Au fil des livraisons

Des faits, deuxième lecture

Les revues sont affaires de collectifs. Ent’revues en est un aussi. C’est pourquoi, nous publions exceptionnellement une deuxième lecture des deux premiers numéros d’une revue qui prend le monde contemporain à rebrousse-poil.        On est en droit de s’interroger : comment se fait-il que vienne à paraître une revue consacrée à la célébration de récits

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Derviche tourneur n° 3

    Lancée en 2017, Derviche tourneur trouve avec sa troisième livraison son aire et son allure. Après un fascicule fort traditionnel arborant le dessin d’une derviche barbu en pleine tournance sur sa livraison inaugurale, cet irrégulomadaire sans obligations avait produit une double affiche en risographie « sous le signe du cœur et de Walter Benjamin »

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Dissonances : lire comme on déambule

    On lit les revues différemment suivant les formes qu’elles adoptent. Ce n’est pas la même chose de lire une revue de 300 pages, annuelle, imprimée sur un très beau papier, qu’une gazette de vingt, qui paraît très régulièrement. Leur objet, leur démarche, leur conception, les attentes qu’elles impliquent sont bien différentes. On n’y

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Pour Julien B. : Tiens n° 14

Au Salon de la revue se pressent les cahiers d’amis, catégorie pratique et parfois rapide pour ranger des publications qui s’attachent à un auteur, un artiste : de Voltaire à Panaït Istrati, de Giono à Léon-Paul Fargue. L’on comprend qu’il s’agit parfois de revues d’histoire littéraire, d’érudition où l’on souhaite au moins aux spécialistes d’aimer

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les Hommes sans Épaules : des voies poétiques

Souvent, les numéros des Hommes sans Épaules attirent par leur dossier, leur thème, le territoire qu’ils proposent d’explorer à ses lecteurs. On est enthousiasmé ou déçu, c’est selon. Peu importe d’ailleurs, au fond, que la poésie chilienne nous frappe singulièrement et que l’anthologie tahitienne nous laisse un peu froid. C’est la diversité des directions, la

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